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Concilier carrière professionnelle et parentalité

Vous êtes économiste, chercheur et professeur à l’Université mais également maman de trois grands enfants. Comment avez-vous partagé votre temps ? La carrière universitaire a véritablement été un choix de vie. Cela m’est apparu très tôt comme l’une des voies qui me permettrait justement de gérer au mieux ma vie professionnelle et la maternité. J’ai eu deux enfants à 20 ans, pendant mes études, et un troisième plus tard. Mais je n’ai pu m’investir dans la recherche qu’une fois mes enfants grands. Quand on est une femme en France, il faut savoir se poser les bonnes questions dès 20 ans, il faut penser à son avenir très jeune et anticiper. J’ai eu cette chance de pouvoir choisir un métier qui autorise une certaine souplesse dans la gestion de son temps. Entre autres activités, vous êtes membre du Conseil d’analyse économique, formé à la demande de Lionel Jospin, quelle est la proportion de femmes dans le milieux des économistes et dans l’Université en général ? Et quel regard portez-vous sur le travail des femmes en France ? A peu près 10% du professorat français est féminin. C’est un chiffre qui est stable, mais les femmes ont plus de difficultés que les hommes à prendre toute la place qui leur revient. Il est notable qu’en règle générale, les hommes ne citent pas leurs collègues femmes dans leurs travaux de recherche. Le Conseil d’analyse économique n’est pas mieux loti en terme de représentation de la gente féminine. Concernant le travail des femmes, je constate qu’elles sont le plus souvent dans des positions de médiation : éducation, santé, avocat, communication, ressources humaines. Davantage que les hommes, elles occupent les domaines de la transmission des connaissances et des stratégies de communication. Ceci peut certes s’expliquer par les aptitudes propres aux femmes mais également par leurs aspirations. Enfin, ce sont des métiers dans lesquels la contrainte de temps est souvent moins forte. J’ai été, au sein du Conseil d’analyse économique, le promoteur d’une nouvelle conception, s’appuyant sur des études scientifiques, du travail féminin. Alors que pendant longtemps celui-ci était décrié, j’ai montré qu’il est un facteur de croissance et de baisse du chômage, qu’il est donc non seulement bénéfique mais souhaitable pour la société. Quelle solution préconisez-vous face à la discrimination des femmes dans le monde du travail ? L’idée de chèque garde d’enfants me paraît être une piste sérieuse. Ce principe permettrait de libérer les femmes qualifiées qui veulent travailler tout en leur permettant d’assouvir leur désir d’être mère. Ce système est, de plus, créateur d’emploi et donc de valeur ajoutée. C’est un système qui est porteur de liberté individuelle et qui correspond à l’idée que l’enfant est un investissement de la collectivité, un investissement à long terme. Le congé paternité dont la durée a récemment été allongée est une bonne idée, mais l’exemple suédois montre que les hommes ne se bousculent pas au portillon. Le problème aurait dû être abordé en amont et être lié aux 35 heures. Le temps des RTT aurait en ce sens pu être réservé aux jeunes parents. Pour en savoir plus Béatrice Majnoni d’Intignano (avec P.Ulmann), Economie de La Santé, PUF, 2001 Béatrice Majnoni d’Intignano, Femmes, si vous saviez…, de Fallois, 1996, Prix Tannesse Béatrice Majnoni d’Intignano, L’égalité entre les femmes et les hommes, aspects économiques, Conseil d’analyse économique, La Documentation française, 1999 Béatrice Majnoni d’Intignano, Le sexe médiateur, Plon, 2000

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